SIDA (VIH) Explication, symptômes et traitements

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Tristement célèbre, le SIDA est une maladie infectieuse qui se caractérise par une réduction progressive de la défense immunitaire. En plus de 3 décennies, il a fait des millions de morts dans le monde entier. De nombreux progrès ont été effectués pour vaincre cette maladie. Mais s’il est impossible de l’éradiquer, il peut être contrôlé et maitrisé avec les traitements adéquats. Il est donc important de s’informer sur le VIH afin de déceler à temps les symptômes pour une meilleure prise en charge.

C’est quoi le SIDA ?

Le SIDA (Syndrome d’immuno- Déficience Acquise) est causé par le VIH (virus de l’immunodéficience humaine) un virus d’origine simienne apparu dans les années 1920. Il existe deux types de virus ;

  • Le VIH 1 très virulent qui est à l’origine de 97% des contaminations en France ;
  • Le VIH 2 plus clément est moins transmissible. La plupart des cas de contamination par le VIH2 s’enregistrent en Afrique.

Lorsque le VIH pénètre dans le corps, il s’attaque aux cellules qui protègent le corps contre les maladies. Il s’attaque principalement aux lymphocytes T ayant le marqueur CD4 à leur surface. La force de défense de ces cellules étant désormais nulle, le VIH arrive à se répliquer et se diffuse dans le corps. Il s’accumule dans les cellules et crée des réservoirs de virus qui demeurent à vie dans l’organisme.

La destruction des LT4 entraine la diminution drastique de la résistance du système immunitaire. Le porteur du VIH Sida devient alors très sensible aux maladies opportunes et à certains cancers causés eux aussi par des virus. En outre, on évalue la gravité de l’état du malade à la quantité de cellules CD4 restantes dans son organisme.

Le nombre de contaminations dans le monde reste considérable, mais en France, on note une diminution de nouveaux diagnostics en la matière. Entre 2013 et 2016, le nombre de séropositifs a diminué de 5% chez les homosexuels et de 9% chez les hétéros. On remarque donc que la situation n’est pas favorable pour les gays dont le nombre de diagnostics reste constant depuis 2011. Près de 37 millions de personnes vivaient avec le virus en 2017 alors que plus de 36 millions de personnes en sont mortes depuis son apparition.

Les causes

Le sida est une maladie sexuellement transmissible qui peut apparaître à la suite de rapports sexuels non protégés par pénétration buccale, anale ou vaginale. Les baisers, poignées de main ou l’échange de vêtements ne peuvent transmettre le SIDA. Il se transmet également de la mère à l’enfant pendant la grossesse, pendant l’accouchement et au moment de l’allaitement. Le risque d’infection par voie basse est particulièrement élevé, mais les nouveaux traitements arrivent à réduire considérablement. En France, le taux d’infection par cette voie de transmission passe de 20% à 0,3% entre 2010 et 2015.

Le risque est également très faible lorsque la mère suit un traitement adapté et que sa charge virale est inférieure à 50copies/ml. Le contact avec le sang ou des objets infectés peut aussi conduire à la contamination. La transfusion sanguine était perçue comme dangereuse, mais la sélection rigoureuse des donneurs et les différents protocoles mis en place contre le VIH diminuent les risques d’infection. Les personnes à risques sont donc celles qui entretiennent des rapports sexuels non protégés et les toxicomanes qui utilisent des seringues contaminées.

Les symptômes

On parle de SIDA lorsque l’évolution du virus arrive à un stade avancé. Cela se produit généralement après 10 ans sans traitement. Toutefois, ce délai varie fortement selon les victimes.

Au début de l’infection, le porteur peut paraître parfaitement sain. Dans les deux mois qui vont suivre la contamination, la personne peut présenter des symptômes semblables à la grippe ou la mononucléose. Elle sera sujette à la fièvre, la fatigue, les douleurs musculaires, les maux de gorge ou des éruptions cutanées. Ces symptômes peuvent diminuer après quelques semaines et laisser place aux infections buccales, aux inflammations des gencives, les verrues génitales, l’herpès et l’eczéma. Pendant ce temps, une perte de poids se produit progressivement.

Ensuite, la maladie entre dans une période de latence qui peut aller jusqu’à 14 ans chez certaines personnes. Après 1 an seulement, d’autres subissent la phase suivante, celle du SIDA proprement dit. Tandis que la phase de latence est généralement asymptomatique, les symptômes du sida sont des complications comme :

  • la candidose œsophagienne ;
  • la tuberculose ;
  • la diarrhée ;
  • la faiblesse générale ;
  • les mycoses ;
  • la pneumocystose pulmonaire ;
  • les douleurs chroniques ;
  • des infections oculaires ;
  • la maladie de Kabosi…

Dépistage du VIH Sida

Le dépistage est indispensable pour établir un diagnostic de l’état d’un individu. Dans ce cadre, le médecin va réaliser une prise de sang pour rechercher les anticorps dirigés contre les deux types de VIH. Généralement, la présence du virus n’est pas détectable avant 3 mois. Mais depuis quelques années, il est possible de détecter le virus même avant 3 semaines. Cela se fait dans un laboratoire d’analyse en utilisant un test de 4e génération. On recherche également la présence d’une protéine associée au virus Sida, l’antigène P24.

Certaines associations proposent des dépistages dans des cadres médicalisées ou non. Les tests gratuits qui se font dans ces centres généralement anonymes peuvent être douteux si la suspicion est trop récente. Il faudra qu’ils soient confirmés par le test de 4e génération.

Il est également possible de se procurer des auto-tests en pharmacie pour les personnes qui préférèrent se diagnostiquer seules. Ce genre de test se fait à domicile et permet aussi de détecter les anticorps grâce à une goutte de sang. Toutefois, ils restent peu recommandables en cas de suspicion récente. Lorsque le taux de lymphocyte TCD4 est supérieur à 500/mm3, l’individu est en bonne santé et il est déclaré séronégatif. Lorsqu’il est inférieur à 200/mm3, la personne est séropositive et a le sida.

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Traitement

Il n’y a pas de traitement possible pour guérir le VIH sida, mais il est possible de retarder et de diminuer ses effets à la prise d’antirétroviraux. Le traitement doit être effectué, quel que soit le stade de la maladie. Il va diminuer la charge virale et permettre une croissance des cellules immunitaires. Le virus deviendra indétectable dans le sang et les sécrétions de l’organisme et la personne devient non contaminante. Le traitement devra alors être poursuivi toute la vie pour un meilleur contrôle de l’infection.

À ce jour, la multithérapie est le traitement le plus efficace contre le sida. Elle favorise le renforcement du système immunitaire en empêchant la multiplication du virus. Le traitement consiste à combiner plusieurs médicaments antirétroviraux. Il est indispensable qu’il soit administré au plus tôt pour vivre plus longtemps en meilleure santé. Plus de 35% des personnes qui ont attendu un stade avancé avant de commencer le traitement ont encore un taux en dessous de 500/mm3.

Prévention

La prévention est la meilleure méthode pour éviter la contamination. Il est important de :

  • Porter un préservatif avant chaque rapport sexuel ;
  • Se protéger, quelle que soit la pratique sexuelle ;
  • Pratiquer l’abstinence ou la fidélité ;
  • Utiliser du matériel à usage unique ;
  • Ne pas partager des objets coupants ;
  • Avoir 1 seul ou moins de partenaires sexuels ;
  • Suivre les indications émises par les autorités du pays en cas d’appartenance à un groupe homosexuel.

Il est également possible de compter sur la prophylaxie pour réduire les risques de contamination du VIH Sida. Il s’agit de s’administrer des antirétroviraux immédiatement lorsqu’on s’expose au virus. Encore appelés Pr-EP, ces médicaments sont disponibles sur ordonnance bien qu’il soit possible de les obtenir facilement dans certains pays. Les médicaments doivent être pris dans un délai de 48h et sur une durée d’un mois. En outre, il est indispensable de se dépister chaque année.

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