Selon une enquête de la médecine du travail, plus de 27 % des travailleurs sont soumis à une exposition excessive de bruit. Cela est susceptible de développer chez eux la surdité. En effet, on parle de surdité professionnelle quand un salarié développe une baisse irréversible de son audition suite à une exposition continue à un traumatisme sonore au travail. Découvrez-en plus dans la suite de cet article.
La surdité professionnelle : un handicap progressif et irrémédiable
Si le risque de handicap auditif dans un milieu de travail soumis à une certaine exposition sonore est certain, le processus peut prendre des mois voire des années. La baisse de la performance auditive est progressive et faire un bilan auditif régulièrement permet de vite s’en rendre compte. Vous en saurez beaucoup plus sur le bilan auditif en consultant cet article du site Mon-centre-auditif.com qui renseigne sur le déroulement d’un tel examen.
Pour commencer, une perte partielle à peine perceptible
Dans un premier temps, le travailleur concerné ne remarque rien de particulier. Mais, il vient un moment où il devient incapable d’entendre certains sons, notamment les plus aigus quand il n’est pas dans un environnement totalement calme. Les proches sont souvent les premiers à faire le constat, car il commencera à augmenter le volume des appareils afin de mieux entendre. Quelques troubles légers tels que la sensation d’oreilles bouchées ou les sifflements peuvent survenir.
Le processus s’accélère ensuite avant de se stabiliser à raison d’une perte de capacité auditive d’un décibel par an. Cependant, après le cap des 55 ans, du fait de la presbyacousie, la surdité s’aggrave rapidement. Il s’agit en effet d’un trouble lié à l’âge qui dégrade à son tour les capacités auditives.
L’altération des cellules ciliées, le cap de non-retour
Les cellules ciliées assurent le codage de l’intensité du son en envoyant un message nerveux électrique au cerveau. Encore appelées cellules de la cochlée, elles jouent un important rôle dans les mécanismes auditifs. Ainsi, quand elles sont détruites, la surdité est irrémédiable.
Au nombre des bruits susceptibles de produire un tel effet sur elles, on distingue ceux des tronçonneuses, des marteaux-piqueurs, des presses rotatives, des scies circulaires, des métiers à tisser… En effet, les bruits de ces machines dépassent souvent le seuil recommandé de fatigue auditive qui est de 75 dB et même les 85 dB considérés comme dangereux pour l’oreille. On assiste alors à une altération de la cochlée avec pour conséquence la perte d’audition. On parle définitivement de handicap sensoriel quand le seuil de la baisse auditive dépasse 100 dB.
Quelques facteurs aggravants
En dehors de l’intensité du bruit, de la durée de l’exposition et aussi de l’âge, on distingue également d’autres facteurs aggravants. Il y a notamment les antécédents du salarié et le lieu de l’exposition qui peuvent également influer.
Par ailleurs, les substances telles que les gaz asphyxiants, les solvants, les métaux lourds et certains pesticides constituent aussi un danger pour les cellules ciliées.
Comment limiter le risque pour les travailleurs ?
La loi exige de la part des employeurs de protéger leurs employés contre les divers risques liés au bruit. Cela passe entre autres par l’insonorisation des locaux, un entretien régulier des machines, l’automatisation de certaines tâches, le port des EPI…
Ces derniers sont particulièrement utiles et impliquent par exemple le port de bouchons d’oreilles, de casques passifs ou actifs. Les premiers réduisent le bruit et les seconds en produisent eux-mêmes afin d’annuler le bruit ambiant.
La consultation d’un audioprothésiste à titre préventif permet également de détecter plus tôt les problèmes auditifs afin de limiter rapidement leur évolution. C’est une démarche qui peut être initiée au niveau des entreprises afin de mieux protéger les travailleurs.
La surdité professionnelle est un trouble fréquent aux répercussions onéreuses et qui impacte également beaucoup la vie des victimes, surtout les plus jeunes. Elle peut être la source d’autres accidents de travail et il est important de prendre les mesures nécessaires en matière de prévention et de protection.
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