Les étapes du deuil sont au nombre de cinq. En général, elles sont perçues comme étant des réactions manifestées par une personne, suite à la perte d’un être cher. Elles ont été définies par la psychiatre Elisabeth Kübler-Ross. À la différence de ce qui prévaut aujourd’hui, elle mettait en avant les diverses phases par lesquelles passe un individu informé de sa mort prochaine. C’est d’ailleurs grâce au suivi de milliers de personnes en fin de vie qu’elle les a énumérées. Ainsi, l’idée selon laquelle elles correspondent également aux ressentis des proches des défunts devrait être prise avec un peu de recul. Cet article énumère pour vous avec des détails à l’appui les étapes du deuil.
Étape 1 : le déni
Les étapes du deuil ont pour première phase le déni. C’est la réaction qui suit le choc de l’information d’une perte. Ici, l’individu est partagé entre l’effort consenti pour accepter la mauvaise nouvelle et celui effectué pour dompter la douleur émotionnelle. Cette dernière qui s’installe automatiquement à l’annonce du malheur.
Le déni porte la marque du refus d’acceptation de la perte de soi ou celle d’un être cher. C’est une réaction qui est beaucoup plus accentuée lorsque le contact avec ce dernier a été récent. Ainsi, l’esprit demande un peu plus de temps pour intégrer l’information et pour se conformer à cette nouvelle réalité.
Cette phase des étapes du deuil est certes de courte durée, mais elle est intense. Au cours de son déroulement, la raison ainsi que les émotions sont sujettes à un semblant de paralysie. C’est ce qui arrive lorsqu’on observe ni larmes, ni pleure chez certains proches ou patients pendant des jours. Ce n’est donc qu’à la fin de cette période qu’ils feront face à l’absence de l’être aimé ou à la réalité (celle de leur état de mourant).
Étape 2 : la colère
C’est la deuxième phase des étapes du deuil. Elisabeth Kübler-Ross dans son ouvrage « On Death and Dying » en parle. Elle stipule que lorsque les patients n’ont plus de déni à manifester, il est substitué par un sentiment de colère, de rage et de ressentiments.
Cette réaction colérique cache en réalité et dans la plupart des cas un état de chagrin et de peurs non dévoilé. C’est la raison pour laquelle les professionnels recommandent à l’entourage proche de ne pas trop prendre à cœur cette agressivité. À 90 %, elle n’est pas dirigée vers leur personne.
Aussi, les proches doivent éviter de répondre à cette étape du deuil par du rejet. Ceci même en présence d’actes et de paroles désagréables. Le mieux serait d’aider la personne à extérioriser les sensations (chagrin et angoisses) dissimulées derrière sa colère. Il faut également essayer de répondre à son énervement par de l’empathie, de la douceur.
Étape 3 : le marchandage
L’attachement que l’Homme peut avoir pour son prochain ou pour sa personne l’amène à vouloir faire tout son possible pour éviter une perte. C’est ainsi que le marchandage se retrouve dans la liste des étapes du deuil.
En effet, le/la concerné(e) se retrouve dans un désespoir total qui le fait rentrer dans une sorte de négociation avec sa personne. Ceci afin de pouvoir trouver un moyen de combler le vide ressenti. Pour certains, les négociations sont orientées vers un être supérieur capable de changer le destin. Celui-là à qui ils promettent de se détourner de leurs mauvaises actions contre leur survie ou celle de leur proche.
Le marchandage fait suite à l’impuissance de l’Homme face à la situation. Il lui fait penser avoir une forme de contrôle sur un fait qui en réalité le dépasse tout simplement. Cette phase porte un caractère purement illusionniste.
Étape 4 : la dépression
Parmi les étapes du deuil, la phase de la dépression est non seulement la plus difficile, mais aussi celle qui dure plus longtemps. Elle peut s’étendre sur des mois voire même des années. Il faut dire que c’est le moment où tout devient une évidence et tout le monde fait face à la réalité.
La négociation n’est plus envisageable, car la peur du début disparaît peu à peu et l’endeuillé ou le patient sort du brouillard émotionnel dans lequel il s’était réfugié. Cette étape du deuil porte les marques d’un niveau élevé de tristesse, d’un éloignement social et d’une baisse de la vivacité.
Le sujet est angoissé, il est absolument en détresse, il se remet en question et la culpabilité envahit tout son être. Il se dit « si seulement j’avais fait ceci ou cela », « si seulement… », etc. Entre autres, le fait de ne pas pouvoir surmonter les émotions négatives qui l’accablent, fait durer cette période.
Cette étape du deuil est non seulement difficile pour l’endeuillé, mais pour son entourage également. La vérité est que leurs efforts pour amener celui-ci à de meilleurs sentiments semblent être vains. Le découragement s’installe et ils peuvent eux aussi commencer par faire montre d’une certaine agressivité. Cette dernière est plutôt verbale avec des mots durs.
Étape 5 : l’acceptation
Cette phase des étapes du deuil est la dernière et elle n’est atteinte que suite aux soutiens moraux et physiques de l’entourage. Ici, la douleur de la perte ou du sort auquel l’on fait face ne disparaît pas, mais elle est juste canalisée.
C’est une période qui invite à la reconstruction et à l’acceptation totale de la situation qui s’impose (il va falloir faire avec). Ainsi, la vie a tendance à reprendre petit à petit son cours normal et l’affligé revient peu à peu a de meilleurs sentiments.
C’est à cette étape du deuil qu’il retrouve sa vivacité et son énergie. Il en est de même pour ses ressources psychiques et psychologiques. Il est prêt à intégrer cette perte, à organiser sa vie en fonction d’elle et à se tourner vers le futur.
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