Perdre un enfant que ce soit au cours de la grossesse ou après l’accouchement est une situation très douloureuse que si elle n’est pas gérée correctement peut laisser des séquelles à vie aux parents. Il faudra donc que leurs proches puissent avoir une oreille attentive à leur peine et les comprendre afin de mieux les soutenir. Il faudra aussi que les parents éplorés puissent faire leur deuil. Quelles sont les particularités du deuil périnatal ? Comment le vivre ? Voici ci-dessous l’essentiel à connaître sur une telle situation.
Quelles sont les particularités du deuil périnatal ?
On parle d’un deuil périnatal quand des parents assistent à la perte de leur enfant. Cela peut être possible durant la grossesse, pendant ou après sa naissance. Il peut s’agir d’une mort provoquée du fait d’une anomalie du fœtus ou naturelle.
C’est une situation qui peut plonger les parents et tous leurs proches dans une tristesse extrême ou une vulnérabilité profonde. Pour aider les parents à mieux vivre le deuil périnatal, diverses cérémonies sont organisées. Elles peuvent se faire sous la forme d’une crémation, d’une inhumation ou se réaliser autrement.
Elles peuvent s’effectuer par les parents ou par l’hôpital ou la mairie… Ce sera une façon symbolique de prouver le lien que ceux-ci avaient avec le bébé défunt. Ce sera également une manière de donner une place à chaque membre de la famille (le défunt, les parents, les frères, les grands-parents, les proches, etc.).
Une cérémonie de ce genre peut être laïque ou religieuse, différée ou proche du décès. Tout dépend de chaque famille. Sur le territoire français, les familles ont la possibilité d’organiser le deuil périnatal dès qu’elles ont en leur possession un acte de décès de leur enfant. Ce document est délivré par les autorités municipales à la présentation d’un acte d’accouchement qu’il est possible d’avoir auprès de l’hôpital.
Avant, pour être autorisé à faire ce deuil, il fallait que le décès soit survenu au moins dans les 22 semaines de grossesse ou après ce temps. En plus, le fœtus décédé devait peser dans les 500 grammes au minimum.
Sinon, c’est l’hôpital ou la mairie qui se chargeait d’enterrer les bébés qui n’étaient pas dans ces normes. Ces règles ont nettement évolué depuis déjà quelques années. Ainsi, désormais, les familles ont le droit d’organiser leurs obsèques individuellement peu importe le terme de la grossesse.
Pourquoi faire le deuil périnatal ?
Pour certains parents, il est important de faire le deuil périnatal pour de multiples raisons. Cela permettra de :
- Marquer réellement la perte de leur bébé,
- Extérioriser la douleur des parents afin de les libérer du poids de ce drame et de ne pas en faire un tabou,
- Partager leur douleur avec les autres (amis, proches, etc.),
- Donner au père son rôle,
- D’apporter du soutien aux parents,
- Faire une place au bébé décédé, l’évoquer et lui donner un nom s’il n’en avait pas.
Comment réaliser un deuil périnatal ?
Pour faire le deuil périnatal, les familles peuvent procéder de différentes façons. Tout dépend du ressenti des parents de l’enfant et de certains éléments. Certains parents peuvent chercher à avoir un souvenir de leur enfant (une photo de lui, ses empreintes, ou autres). D’autres, peuvent choisir de reconnaître leur bébé légalement ou le nommer pour pouvoir faire leur deuil périnatal.
La reconnaissance d’un bébé mort-né est possible dès la 15e semaine de l’arrêt des menstrues. Pour les enfants nés vivants et qui meurent ensuite, cela peut se faire à partir de la 22e semaine de grossesse. Si l’enfant avait un état-civil avant sa mort, c’est-à-dire si un acte de naissance lui a été déjà établi, la loi exige que des obsèques lui soient organisées.
La famille ou la mairie peuvent toutefois prendre cela en charge. Le corps de l’enfant peut être inhumé ou incinérer pour faire un deuil périnatal. Pour une incinération, puisque le corps du nourrisson n’est pas très bien formé pour donner des cendres, un médaillon portant l’initiale de ce dernier sera mis avec le corps pendant le processus de la crémation.
Cet objet sera ensuite donné à la famille à l’intérieur d’une lipsanothèque. Lorsque le bébé est mort-né, les parents peuvent faire le choix d’organiser eux-mêmes les funérailles de leur enfant. Dans ce cas, ils devront se faire établir d’abord un certificat pour l’accouchement et faire une déclaration de ce dernier à l’état-civil.
Ils peuvent également le confier à l’hôpital ou à un établissement funéraire. Pour un enfant décédé des suites d’une fausse-couche ou d’une interruption volontaire de grossesse, c’est la clinique ou l’hôpital qui devra s’assurer du corps de l’embryon.
Comment venir en aide aux parents faisant face à un deuil périnatal ?
Il est crucial pour les parents qui font face à un deuil périnatal d’être bien accompagnés de leur famille ainsi que de l’équipe médicale. Cela leur permettra de mieux supporter cette souffrance et de pouvoir aller de l’avant. Il faudra garder à l’esprit que face à cette douleur, chaque geste et chaque mot est important.
Les proches des parents éplorés doivent donc être à l’écoute de ces derniers et accueillir leur douleur avec eux. Ils doivent essayer de comprendre chacune de leurs réactions sans les juger. Les conseils, les appréciations de leurs choix sont à éviter. Ils doivent également leur montrer qu’ils sont là lorsque ceux-ci voudront se confier.
Il ne faudra surtout pas les forcer à faire des confidences. Etant donné que l’état émotionnel d’un individu peut déteindre sur sa santé, il est important de bien surveiller les parents éplorés. Il faut de temps en temps leur proposer des sorties, des activités de divertissements pour les aider à oublier un peu la situation.
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